Histoire

Eloi est né en Limousin vers 585. Très tôt il manifesta un goût prononcé pour le travail de tous les métaux, de l’orfèvrerie à la ferronnerie. Il est le patron de tous ceux qui travaillent le métal orfèvres, forgerons, maréchaux-ferrants, et par voie de conséquence, de ceux qui travaillent avec les chevaux. Sa renommée fut telle qu’elle remonta jusqu’au roi Clotaire II qui le nomma chancelier au royaume. Il fut nommé évêque et fonda de nombreux monastères et abbayes. Il prêcha inlassablement l’Évangile et vint en aide aux pauvres. Il mourut en 659, vénéré dans toute la chrétienté occidentale.

D’après l’historien Denys Turrier (Terres et Traditions entre Alpilles et Durance) les fêtes de Saint Éloi apparaissent dès le XIV° siècle dans nos villages, et vers la fin du XV° elles se multiplient dans toute la région. En 1768 le nombre de «tortillades» distribuées à Graveson se monte à plus de 1 000.

A la Révolution les Républicains interdisent toute procession religieuse dans les villages, et ce jusqu’en 1893. Cela n’empêche pas quelques réfractaires gravesonnais de garnir un char dédié à St Eloi en 1878. Depuis cette date la fête devient pérenne.

La fête de Saint Éloi se déroule dans notre Unité Pastorale au cours du mois de juillet :

• le 2^ème dimanche à Rognonas,
• le 3^ème dimanche à Maillane
• le 4^ème dimanche à Graveson.

Messe solennelle, suivie de la bénédiction de la «carreto ramado» avec chevaux et cavaliers ; Puis c’est la course dans les rues du village pour la plus grande joie des enfants qui courent derrière, et celle tout au long du parcours, de l’immense foule, provençaux et touristes venus admirer les couleurs du drapeau provençal, couleurs qui se déclinent dans le harnachage des chevaux et dans les magnifiques costumes des Provençales, filles et dames qui, pour la circonstance, ont revêtu leurs plus beaux atouts dont la variété reflète les époques.